Atti del Convegno internazionale su: «Revers de fortune: les jeux de l’accident et du hasard au XVIIIème siècle», organizzato dall'Università di Roma «La Sapienza», Dipartimento di francese, in collaborazione con l’Académie de France a Roma – Villa Medici et l’Ambasciata di Francia in Italia – BCLA, a Roma, il 29 e 30 settembre 2006.

Quintili, P. (2009). Hasard, nécessité, révolutions de la nature. Les matérialistes français du XVIIIe siècle. In F.F. ch. De Carolis (a cura di), Revers de fortune. Les jeux de l'accident et du hasard au XVIIIe siècle (pp. 55-70). ROMA -- ITA : Bulzoni.

Hasard, nécessité, révolutions de la nature. Les matérialistes français du XVIIIe siècle

QUINTILI, PAOLO
2009-01-01

Abstract

Atti del Convegno internazionale su: «Revers de fortune: les jeux de l’accident et du hasard au XVIIIème siècle», organizzato dall'Università di Roma «La Sapienza», Dipartimento di francese, in collaborazione con l’Académie de France a Roma – Villa Medici et l’Ambasciata di Francia in Italia – BCLA, a Roma, il 29 e 30 settembre 2006.
2009
Settore M-FIL/06 - STORIA DELLA FILOSOFIA
French
Rilevanza internazionale
Capitolo o saggio
Lorsqu’au XVIIIème siècle la chaîne des événements individuels et collectifs perd sa caution religieuse, on met sur le compte de l’accident et du hasard des relations de cause à effet qu’on aurait attribuées jusque là sans vaciller à la nécessité ou à la providence. Sur fond d’un déplacement des croyances dans l’économie, on joue plus que jamais en société comme pour mettre les chances de son côté. Les probabilités et la statistique émergent pour appréhender la dialectique du possible et du certain. Pourtant, les revers de fortune n’ont jamais été aussi spectaculaires, prenant l’ampleur de banqueroutes nationales : effondrement du système de Law en 1720, crise financière de 1749, faillite des réformes fiscales engagées à la veille de la Révolution. Ironie du sort ? Les hasards de l’histoire font que c’est une pièce de monnaie qui aurait décidé de l’avenir de Louis XVI. L’essor du roman en France au XVIIIème siècle coïncide avec le triomphe de la logique empirique de l’induction : les récits engrangent des événements montrant que si chaque effet a sa cause, chaque cause n’a pas son effet, ou peut en entraîner un qui ne soit pas conforme à celui qui avait été prévu ou espéré. Les choix narratifs en sont-ils pour autant plus vraisemblables lorsqu’ils contredisent les lois du déterminisme ? C’est à un accident de carrosse effaçant les traces de sa naissance que doit ses mésaventures l’héroïne de La Vie de Marianne. Dans les romans de Prévost, une rencontre fortuite rend possibles toutes les effractions sociales, dans le sens de la percée, comme de la chute. Le Hasard du coin du feu, La Nuit et le moment : en vain les libertins de Crébillon voudraient mater par le dialogue les décisions du désir. Le suicide de Desbrosses qui coupe court à une Mystification imaginée par Diderot remonte à la mémoire de l’auteur lorsque dans son Salon de 1769, celui-ci s’inquiète des ambitions contrariées de Greuze, refusé par l’Académie comme peintre d’histoire. Si Voltaire dérègle la « destinée » de Zadig aux prises avec les fanatismes, et si traumatisé par le tremblement de terre de Lisbonne, il met à l’épreuve l’optimisme de Candide, dans le Traité sur la tolérance, il s’engage à reconstituer l’affolant enchaînement des coïncidences qui ont conduit à l’arrestation arbitraire de Callas. Dans les Confessions, Jean-Jacques doit le « cours de sa vie » à deux expatriations « accidentelles » hors de Genève : celle de son père condamné après une provocation en duel, puis la sienne, lorsqu’une promenade le laisse un soir, par distraction, aux portes de la ville. «Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s’appelaient-ils ? Que vous importe ? D’où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l’on sait où l’on va ? Que disaient-ils ? Le maître ne disait rien ; et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut». Comment les récits du XVIIIème siècle, à commencer évidemment par Jacques le fataliste et son maître, prennent-ils en charge la variable aléatoire de tout événement ? : telle est la question qu’entendent poser ces journées d’étude sur les plans indissociables, ici, du littéraire et du philosophique, sous l’éclairage de l’histoire des sciences, de l’art, et de la musique.
Hazard, nécessité, fatum, matérialisme, vie, philosophie expérimentale, rationalisme, monstre, histoire naturelle, révolution, transformisme, physiologie
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Quintili, P. (2009). Hasard, nécessité, révolutions de la nature. Les matérialistes français du XVIIIe siècle. In F.F. ch. De Carolis (a cura di), Revers de fortune. Les jeux de l'accident et du hasard au XVIIIe siècle (pp. 55-70). ROMA -- ITA : Bulzoni.
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